Les textes du Sénégal

1 mai 2008

La direction est une ligne
Une ligne qui peut être courbe, droite ou interrompue...
La direction nous guide,nous emmène...
Mais parfois elle nous perturbe car arrive
L'Intersection, celle où l'on doit choisir...
Choisir la route qui nous emmènera vers la Lumière...
Choisir Celle qui ouvrira davantage le regard...
Choisir la route qui nous emmènera vers l'Autre...

Incertitude du mouvement qui nous aspire,
Celui qui nous pousse là nous nous devons être,
Centrée, prête à accueillr...
Le mouvement nous emmène vers des contrées inexplorées...
Telles celles de la peur, de l'échange ou du sourire...
Le mouvement nous appelle....

La solitude est une compagne,
Elle vit avec ou contre nous
Elle est souvent silencieuse
Mais parfois peut être bruyante de silence,
A nous emplir les oreilles et la tête
La solitude est là,
Tapis dans un recoin de notre coeur
Prête à bondir au moindre appel
Fidèle, la solitude est une compagne...

Passer doucement sans jamais s'arrêter
C'est la solution de facilité
Ne pas participer,c'est se préserver
Avancer sans déranger
Donner mais ne pas recevoir
Pour pouvoir continuer...

Le voyageur se perd sur son chemin
Souvent il avance mais recule aussi parfois d'autant...
Pourtant la lumière est là pour l'éclairer
Il ne la voit pas toujours , aveuglé par ses bagages...
Il emmène avec lui le poids de son passé,
Il lui faudra parcourir une longue route
Avant de pouvoir déposer ici et là le poids de l'inutile
Et ne conserver qu'avec lui l'étincelle de vie...

Afrique,
Tu es agressive et violente
Dans tes couleurs, tes bruits et tes images...
Tu me déranges
Tu me déstabilises au plus profond de moi-même
Tu ne parles pas, tu cries,
Tu hurles tes souffrances et tes joies...
Tu ne te caches pas,
Tu es Nature...

Un parcours, une destination
Un point sur une carte
Un lieu imaginé
Des musiques rêvées
Et bientôt ce sera réalité...
Mais quelle réalité !!!...

Il s'arrête, tourne la tete,
Surpris, il avance doucement
Le jaune orangé lui éclaire le visage
Bien en appui sur ses fines pattes violettes
Il fait des pompes pour me saluer
Son corps violet se rétrécit de blanc
Passant du jaune pâle pour retrouver
Le jaune orangé de la tête
Noire et fine est sa queue

Voyage de Lumière,
Où rien n'est pareil
Le passé fuit, le présent est absent et le futur se dérobe sous le ciel africain,
La magie s'envole laissant place à un vide sans nom, un espace non défini peuplé de démons et de tourments
Un soleil reviendra éclairer le nomade
Quand ce sera le temps, il brillera de 1 000 feux pour guider le voyageur égaré dans le vide sans nom...

L'image bouge, elle se gondole

Elle vit, elle s'efface

L'image renaît

La musique chante

Le son crie

Les bruits se perpétuent jusqu'à l'infini, jusqu'au plus profond des entrailles

Le bruit entre, il s'insinue, il cherche

Et trouve la faille...

Les couleurs vivent

Le jaune avoisine le bleu qui cherche le orange

Les couleurs s'affichent sans excès mais rayonnent

Le vert jour à cache-cache avec le rouge

Le violet dort

Thyac l'éléphant aimait vivre seul dans sa forêt.

Il parlait aux baobabs qu'il croisait tous les jours...Il menait sa petite vie tranquille... quand, un jour, il entendit un bruit pas ordinaire.,.pas loin de son abri...une sorte de grognement, comme si quelqu'un l'appelait ....

Il sortit et ne vit absolument rien...Il rentra et continua ses affaires....le grognement reprit, il sortit....rien....que le bruit de la forêt. Thyac ne voyait rien...

Plusieurs jours passèrent ainsi....jusqu'au jour où il sursauta...suite à un grognement encore plus fort...

Thyac passa la trompe dehors timidement et aperçut un être qu'il n'avait jamais vu, un peu bourru mais à l'air sympathique...

Il le fit entrer sous son abri et lui offrit le thé. L'être avait beaucoup voyagé depuis plusieurs jours.... avant de parvenir ici...

Seul, il avait envie de partager un moment; Liosanc, l'ours était un peu perdu dans cette contrée....Il n'avait plus ses repères mais ce n'était pas pour lui déplaire. Il se laissa guider par Thyac pour découvrir le pays.

Liosanc et Thyac devinrent amis et passèrent leur soirée à deviser, à échanger. Les jours et les mois passèrent. L'un et l'autre apprirent beaucoup de chacun...

Liosanc avait réussi à amener Thyac jusqu'à une clairière pour lui faire voir la Lumière...

Thyac par sa curiosité perpétuelle rendit Liosanc plus curieux de lui-même...

Thyac le solitaire quitta peu à peu sa forêt pour s'ouvrir au monde tandis que Liosanc petit à petit se rapprocha de lui-même...

Thyac décida un jour de partir encore plus loin tandis que Liosanc commença lui son voyage intérieur...

L' indécision nous guette
Elle tourne autour de nous, sournoise
Elle cherche la faille
Mais l'esprit va la contrer
Il combat chaque jour les attaques qui l 'assaillent
Toujours en alerte, prêt à jongler avec les émotions
L'esprit veille...

Une feuille de papier où sont tracés des chemins
Une feuille de papier où est inscrit notre destin
La carte est la compagne de route du voyageur

Le voyageur se perd et se découvre un peu chaque jour,
Mais se trouvera-t-il ?...
Il va se perdre parfois dans les méandres de l'inconnu...
Descend dans des profondeurs qui devraient lui être interdites...
Mais quelle joie finalement de pouvoir remonter....
De pouvoir trouver et suivre la lumière...

Thyac avançait chaque jour un peu plus...il découvrit de nouveaux villages,se fit des amis mais continuait à avancer..mais que cherchait-il vraiment ? Le savait-il lui même ? ......Un jour sur sa route il rencontra Naclorie, la Dame Patience...

Naclorie emmena Thyac vers une grotte en lui disant « Attend ici....Un ami viendra te chercher... »

Thyac s'installa dans la grotte , fit ses provisions de bananes (son péché mignon)...alla chercher du bois pour le feu.... et attendit...

Le lendemain, un oiseau jaune vint lui déposer quelques graines...Thyac remercia et retourna près de la porte pour attendre...rien...le lendemain, le singe lui apporta des mangues.

Thyac remercia tout en se demandant quand cet ami viendrait le chercher....

Puis ce fut le lion qui lui présenta un quartier de viande, l'antilope....le papillon...

Les jours passèrent, Thyac attendait mais ne voyait rien...

Il resta ainsi durant des semaines et des mois...jusqu'au jour où n'attendant plus rien ni personne, il comprit.

La girafe arriva, il prit son baluchon et partit.